Le salon international de l’auto et accessoires de Genève (en anglais et pour les initiés, le GIMS pour Geneva international motor show) est le plus grand salon automobile annuel en Europe. Francfort, le plus grand du monde, et Paris, le plus visité, ne se déroulent que tous les deux ans. C’est une chance pour Palexpo et Genève que d’avoir su maintenir une telle manifestation internationale tous les ans, d’ailleurs la plus importante de Suisse. C’est la seule exposition automobile de résonnance mondiale à conserver ce rythme annuel. Du 9 au 19 mars pour le grand public, mais dès le 7 mars pour les médias, la 87^e édition s’annonce bien et générera, comme tous les ans, des événements dans l’événement.

Nouveaux véhicules présentés, davantage de visiteurs et d’événements

Le premier point fort du GIMS est, selon Auto-moto.com, son prestige. Il le doit aux très nombreuses nouveautés qui y seront dévoilées, 148 exactement.  Et 2017 est donc une bonne année en la matière. Qui dit véhicules inédits, dit visiteurs plus nombreux (le salon pourrait atteindre les 700 000 entrées) et déplacements des managers internationaux pour les lancements. L’hôtellerie, haut de gamme en particulier, fonctionnera à plein. Les professionnels de l’organisation d’événements remarquent pourtant que, malgré un programme alléchant, les demandes d’événements parallèles, essentiellement de relations publiques, au salon stagnent, voire baissent légèrement, selon les DMC. Une tendance claire sur les dernières années, qui ne remet pas en cause la réputation du salon, mais qui s’inscrit dans un contexte de réduction globale des dépenses chez les constructeurs.

Proximité parc expo/aéroport : un atout pour les visiteurs étrangers

Le deuxième point fort du salon de Genève est la proximité entre le Palexpo, lieu de l’exposition, et l’aéroport. C’est ce qu’apprécient les visiteurs étrangers, qui constituent plus de 45% des personnes présentes, un pourcentage en constante augmentation depuis 5 ans. Les Français représentent quand même 30% des visiteurs. La proximité parc expo/aéroport a par ailleurs séduit Citroën qui a privilégié en août dernier le Palexpo pour une grande convention mondiale et qui l'envisage à nouveau pour un événement en septembre 2017.

Palexpo Genève - Vue générale

La Suisse est un « terrain neutre » pour les constructeurs

Troisième atout pour le GIMS, c’est que le concurrent parisien est en proie à des difficultés, comme l’explique Caradisiac.com : une durée du salon jugée trop longues par les constructeurs, un contexte social tendu, un prix d’entrée élevé… Certains constructeurs de luxe ont déserté le Mondial de l’Auto à Paris et maintenu voire augmenté leur présence genevoise. Enfin, quatrième raison qui réjouit les organisateurs, la Suisse ne produit pas de voitures. Tous les constructeurs automobiles du monde se sentent à Genève « en terrain neutre », contrairement aux expositions de Francfort, Paris, Détroit et Tokyo qui sont parfois accusées de privilégier l’industrie et les marques locales… Les organisateurs du salon de l’auto de Genève compte bien profiter de ces quatre atouts pour pérenniser l’événement tout en proposant une expérience visiteur améliorée…