Les 5 points à travailler pour imaginer sa learning expedition
C’est la dernière expression à la mode dans l’univers de la transformation des entreprises : les learning expeditions, qu’on appelle aussi learning trips, sont ces moments où le management ou les collaborateurs de l’entreprise sont plongés dans une culture différente de la leur. On attend de cette confrontation, entre les hommes de l’entreprise et une réalité très différente, qu’elle fasse évoluer de façon positive les mentalités, les structures, les organisations… Rien à voir avec un team building, un incentive ou du coaching. On est vraiment au cœur de la réflexion du modèle de l’entreprise de demain, de sa capacité à transformer pour s’adapter aux évolutions souvent rapides de son marché et de ses clients.
Souvent inspirées par les changements dus à la révolution digitale, les learning expeditions restent pour l’instant un épiphénomène, une sorte de signal faible, destiné encore aux équipes managériales de grandes entreprises. Pourtant, dans les structures événementielles ou dans les cabinets de consulting, commencent à naître des départements spécialisés dans ces programmes spécifiques, sur mesure, qui nécessitent une connaissance pointue des écosystèmes innovants et qui, pour toutes ces raisons, coûtent cher… Mais, comme tout, la multiplication de la demande devrait, à moyen terme, ouvrir les learning trips à une large population de managers, à des tarifs de plus en plus compétitifs.
Nous vous livrons 5 axes de travail pour concevoir un learning trip performant et innovant :
1. On prépare le voyage
ll faut préparer son learning trip très en amont. Le partage préalable d’informations sur les sites visités ou les leaders rencontrés est essentiel à l’efficacité du voyage. On doit, avant le départ, s’aérer l’esprit, lâcher prise et se mettre en condition pour ouvrir bien grand ses yeux et ses oreilles. Préparer, c’est aussi, évidemment, fixer un angle au voyage. Lorsqu’on décide de visiter un salon comme le CES à Las Vegas (3600 exposants sur 220000 m2 d’exposition… ), il est impératif de savoir où on veut aller et ce qu’on cherche… Enfin, le parcours est souvent millimétré. Il s’agit en peu de temps d’accumuler de la connaissance qu’il conviendra d’exploiter au retour.
2. On ne choisit pas une destination par hasard
Il y a toujours un lien entre le public concerné, une learning expedition et la destination. On peut découvrir précisément des territoires sur lesquels on pense investir ; on peut apprécier une technologie d’avant-garde, encore au stade de la recherche, qui risque de bouleverser à moyen terme notre marché ; on peut rencontrer un écosystème innovant proche de ses produits/services, avec l’idée de chercher des partenaires pour progresser ensemble… Le lien entre l’objectif de la visite et la stratégie ou le modèle de l’entreprise est capital pour un voyage utile. De Détroit aux USA, pour sa stratégie de revitalisation, jusqu’à Shenzen (Chine) et ses « usines du monde », en passant par Lausanne (Suisse) pour sa politique de mobilité et de gestion de déchets ou pour son EPFL Innovation Park, il y a à voir partout dans le monde !
Lausanne, EPFL Innovation Park
3. On s’immerge pour apprendre
Ce n’est pas un speaker qui intervient dans un événement. C’est bien le public concerné qui se déplace et qui se rend sur le terrain à étudier. On est dans l’envie de découvrir en s’immergeant. Les équipes visitent les sites, rencontrent les experts, interrogent les managers, observent les pratiques… C’est un programme complet, intense. On prend son temps pour bien s’imprégner de cette réalité souvent inédite, très différentes de ce qui se vit dans les structures. L’objectif est bien de s’en inspirer pour influencer ses stratégies, ses méthodes, ses comportements… et retrouver aussi une forme d’audace : « Si eux l’ont fait, pourquoi pas nous ? »
4. On sort de sa zone de confort
Sortir de ses habitudes, de ses zones de confort et aller vers des univers non maîtrisés, des esprits ou structures qui ont développé une performance sur des principes différents et inédits, voilà les ressorts d’une learning expedition. C’est pour cette raison que les écosystèmes innovants ou les entreprises issues du digital, startup en tête, sont souvent la cible préférée de ces voyages. Le jeune âge des entrepreneurs, les méthodes et les espaces de travail, les relations entre collaborateurs, les nouveaux produits/services imaginés (…) s’appuient souvent sur des modèles très différents des entreprises traditionnelles. Le voyage intelligent brise la routine.
5. On prend le temps de l’analyse
Le but ultime est de ressortir bouleversé d’un learning trip. Positivement bouleversé. Au sens où on a élargi son spectre de connaissances, de réflexions, de projets… Un temps de recul et d’analyse est prépondérant pour faire le tri dans les expériences et les données, puis, plus tard, pour prendre les bonnes décisions et influencer sa stratégie…
Le Suisse Convention Bureau vous conseille gratuitement dans l'élaboration de vos projets de congrès, séminaires & incentives en Suisse.
• Consulter la série de nos webinaires
• Demandez nos 50 bons plans pour un séminaire réussi
• Télécharger notre livre blanc sur les chefs de projets dans l'événementiel