6 conseils pour bien choisir son speaker
Il n’y a quasiment plus un événement qui se monte sans l’intervention d’un speaker. D’ailleurs, depuis quelques années, avec le succès des conférences Ted, le marché des intervenants, s’il a toujours existé, est en plein développement. Pourquoi cette tendance ?
Ouverture au monde, influence et audience
Faire appel à un intervenant extérieur est d’abord le signe de la volonté des entreprises de s’ouvrir au monde, favorisée par l’émergence du digital. On admet davantage dans les équipes managériales que l’expertise, le talent, la connaissance, la compétence (…) de conférenciers extérieurs à l’organisation sont une richesse à exploiter pour les collaborateurs comme pour les dirigeants. Ensuite, la recherche du contenu fort, celui qui impacte, qui fait réfléchir ou progresser, dans un contexte de changement ou de transformation des organisations, est devenue la règle. « Content is king » lançait avec anticipation Bill Gates il y a plus de 20 ans. Enfin, un bon contenu distillé par un bon speaker attire les audiences. Obtenir l’attention du public est un combat, dans un monde où les sollicitations et les informations sont exponentielles.
Si l’intervention d’un speaker est une formule qui a la cote, le choix du ou des conférenciers doit malgré tout respecter au moins 6 règles pour optimiser l’événement et le retour sur investissement :
1. Réfléchir en termes de valeur ajoutée
On réfléchit d’abord à son message et, dans un deuxième temps, on cherche un intervenant en mesure d’y apporter une valeur ajoutée. Aussi prestigieux soit-il, l’intervenant ne doit pas « être » l’événement, mais se mettre, en toute indépendance, au service d’un objectif, d’une stratégie, d’un message et leur apporter ses valeurs, sa vision, son engagement. La primauté de l’angle revient à l’entreprise, pas au speaker.
2. Ne pas négliger la forme et le format
« Content first » est une évidence : un speaker doit avoir quelque chose à dire. Mais la forme et le format de l’intervention sont deux point à traiter absolument. D’abord, l’organisateur doit apprécier la capacité du speaker à se mettre en scène lui-même. Pas sûr que quelqu’un seul derrière un pupitre sans support visuel mette tous les atouts de son côté pour « attraper » son auditoire. Ensemble, il faut réfléchir timing (jamais plus de 40 minutes) et scénographie, et vérifier que l’intervenant a développé un côté « showman »… La forme au service du fond…
Bertrand Piccard - médecin, explorateur et conférencier suisse : "changer d'altitude"
3. Chercher l’atypique et le pittoresque
L’évidence n’est pas forcément gage de succès… Si un nom vient immédiatement à l’esprit, pas sûr qu’il soit en fait le speaker le plus adapté aux objectifs. Il faut aller chercher derrière… L’impact est souvent synonyme de décalage. L’organisateur doit faire preuve d’audace. Le « vu à la télé » n’est pas forcément une aubaine, mais la prise de risque est souvent payante.
4. Accepter l’indépendance du contenu
Si l’intervenant doit s’intégrer dans une démarche propre à l’entreprise et à son événement, l’organisateur ne doit pas influencer son discours. D’ailleurs, les bons speakers ne l’accepteraient pas, à juste titre. Dans son choix de faire intervenir un speaker extérieur, le décisionnaire doit accepter de lâcher prise, parce que la vocation d’un conférencier est souvent de remettre en cause, d’aller contre les habitudes, de bousculer… Il faut l’accepter.
5. Ne travailler qu’avec des speakers… qui travaillent en mode collaboratif !
Beaucoup de speakers, surtout ceux qui ont beaucoup de succès, arrivent sur l’événement, « crachent » leur contenu et s’en vont… Si, évidemment, les intervenants ont un socle de contenu identique à toutes leurs conférences, il ne faut faire appel qu’à ceux qui acceptent de travailler en amont, de prendre connaissance du contexte et d’adapter une partie de leur speech à la réalité du public de l’événement. C’est essentiel à la réussite de l’événement. L’idée d’un dialogue, limité dans le temps mais réel, entre le speaker et l’audience, est incontournable.
6. Mettre le juste prix
Le « juste prix » correspond évidemment au tarif sur lequel les deux parties se mettent d’accord… Mais, oui, un bon contenu coûte cher. Difficile, parfois, à accepter dans un monde digital où l’information est souvent gratuite. Avec l’immensité de l’offre, les prix s’étalent de quelques milliers d’euros à plusieurs dizaines ! (On se souvient des 200 000 € de Nicolas Sarkozy, et Barack Obama interviendrait pour 400 000 $... hors frais). Un jeune talent, dont la notoriété est faible mais dont le discours est construit et la performance à l’oral est sure, se négocie entre 3 000 et 6 000 €. Pour un conférencier connu et reconnu, dont la parole fait autorité, il faut prévoir au minimum 10 000 €. Et le prix ne dépend pas de la durée d’intervention, mais de sa pertinence.
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