Géraldine Fasnacht, aventurière : «L’expérience ne s’achète pas. On apprend du terrain… »
Géraldine Fasnacht l’avoue immédiatement. Elle ne se sent pas dans son élément à Paris, comme dans les villes en général. « J’ai besoin d’être en connexion avec la nature. C’est ce qui me donne le sourire et l’énergie. J’aime la ville pour son offre de culture, ses musées. Mais pas plus de deux jours... ». À Paris, cette sportive suisse de 36 ans, adepte des sports extrêmes comme le snowboard freeride, le base jump ou le vol en wingsuit, ne se sent bien qu’au sommet de la Tour Eiffel, qui lui rappelle (un peu) les pics enneigés, terrains préférés de ses aventures.
Géraldine à Verbier © davidcarlierphotography.com
Ne jamais se satisfaire de ses acquis
Malgré son irrésistible attirance pour les pentes les plus abruptes, Géraldine éprouve le besoin « d’être dans le monde ». Et ce sont aussi les nombreux échanges avec l’univers de l’entreprise, pour lequel elle intervient souvent, qui lui permettent de rester connectée. Son thème de prédilection : la gestion du risque. « J’engage ma vie dans mes projets, mais le chef d’entreprise engage sa tête dans chacun des siens. Quand j’expose seule ma vie dans mes aventures, lui est aussi responsable de ses collaborateurs. Grâce aux échanges dans les conférences ou les séminaires, j’ai appris qu’il ne faut jamais se satisfaire de ses acquis ».
« Le hasard ne fait pas les choses »
En racontant les longues heures de marches, d’études, de calculs pour préparer au mieux ses rides ou ses sauts, Géraldine veut démontrer que « le hasard ne fait pas les choses. Depuis l’âge de 15 ans, je regarde la montagne, je l’étudie avec minutie et précision. Les sensations et l’expérience ne s’achètent pas. On apprend du terrain, à condition de ne pas brûler les étapes ». Formidable message pour les entrepreneurs et les dirigeants.
L’appel irrésistible de la montagne
Mais l’appel de la montagne la rattrape toujours … Elle ne peut y résister. « J’y passe quoiqu’il arrive 4 à 5 jours par semaine. J’en ai besoin ». De ses premières amours de snowboardeuse freeride, Géraldine garde une collection de médailles gagnées dans les plus grandes compétitions mondiales. Très vite, elle ressent un autre appel, celui du ciel. Elle devient une férue de deux disciplines naissantes à l’orée des années 2000 : le base jump et ses sauts en parachute depuis des bâtiments ou des falaises, et le vol en wingsuit, cette combinaison équipée d’ailes qui se gonfle pour ralentir la chute… quand elle ne combine pas les deux !
Géraldine en wingsuit © davidcarlierphotography.com
Toujours pouvoir poser les sacs et revenir en arrière
Ses parents entrepreneurs lui apprennent les voyages et le goût du risque. Depuis Verbier, où elle habite et pour laquelle elle est une ambassadrice dévouée, elle prépare ses aventures, avec tout le sérieux qu’impose la déesse montagne, qui lui a déjà pris mari et amis. « La vie a trop de valeur. Avoir l’esprit libre quand on ride ou qu’on vole ne s’acquiert qu’avec une excellente préparation et très bons équipements ». Sinon, le doute s’insinue en soi et crée la peur. Quand il y a la peur, il n’y a pas de plaisir. « On doit toujours pouvoir poser les sacs et revenir en arrière. Ça m’est arrivé bien des fois. La vie vaut plus que tout ». Une conviction qui ne l’a pas empêché de participer à plusieurs premières mondiales, comme ses sauts depuis les montagnes de l’Antarctique ou du Petit Dru et ses pentes parmi les plus raides des Alpes. Une conviction qui l’accompagne dans 4634, son projet le plus récent, dont le nom correspond à l’altitude du Mont Rose, à partir duquel elle a effectué un ride en snowboard et un saut en wingsuit. Un film est tiré de cette aventure. Voici la bande annonce.
Le Suisse Convention Bureau vous conseille gratuitement dans l'élaboration de vos projets de congrès, séminaires & incentives en Suisse.
• Consulter la série de nos webinaires
• Demandez nos 50 bons plans pour un séminaire réussi