5 questions à se poser quand on choisit un intervenant
Dans l’article sur les tendances ou plutôt la tendance 2020, publié récemment sur notre blog, nous validions un retour de l’humain dans les événements, un mouvement qui va s’inscrire assurément dans la durée. Une des traductions concrètes de cette nouvelle stratégie événementielle passe par l’intégration de speakers dans le programme. Témoins ou acteurs d’un monde en mouvement, les speakers ont pour objectif d’apporter des valeurs et du sens. Leur présence traduit évidemment la volonté de l’entreprise de montrer qu’elle fait partie de ce monde qui change et auquel il faut s’adapter.
De la difficulté de choisir…
Face aux nouveaux enjeux technologiques, sociétaux ou business, on doit toujours plus décrypter, analyser, comprendre et les conférenciers, détenteurs d’un savoir ou forts d’une expérience, peuvent apporter ce sens tant recherché. Mais voilà, pas simple de trouver le bon speaker. L’offre est immense et les thèmes d’intervention tout autant. Ils sont journalistes, entrepreneurs, sportifs de haut niveau, start-upers, humoristes, chefs cuisiniers, philosophes… Tous ont une expérience forte et la plupart ont développé des scenarii d’intervention pertinent. D’où la difficulté de choisir. On vous propose 5 questions avant de chercher son ou ses speakers intéressants :
1. S’inspirer de ses enjeux ou sortir complètement du cadre ?
Le speaker doit être en phase avec les questions que se pose l’entreprise. La majorité des organisateurs privilégie des intervenants qui vont les prendre en compte et tenter de les inscrire dans un contexte plus global. Les universitaires chercheurs, comme ceux des prestigieuses écoles suisses (EPFL, IMD Business School, EHL…) sont des témoins d’un monde en mouvement. Ils le théorisent, même. D’autres organisateurs cherchent à inspirer leurs participants, internes ou externes. Ils n’hésitent pas à sortir du schéma des intervenants classiques pour des personnalités hors cadre. Les aventuriers tels que Géraldine Fasnacht ou Sarah Marquis, peuvent apporter alors un témoignage fondé sur la persévérance et l’adaptation à des environnements extrêmes… les humoristes comme Marina Rollman ou Thomas Wiesel, peuvent porter un regard acéré sur l’entreprise et ses managers.
2. Prendre de la hauteur ou rester dans le réel ?
Dans le cas où on cherche à contextualiser, à remettre le sujet dans une perspective, par exemple historique, à réfléchir sur sa stratégie ou ses actions, il est évident que des speakers comme les philosophes peuvent être pertinents. Pour comprendre l’époque, analyser le mouvement du monde ou provoquer le débat d’idées, ils s’imposent. Bien sûr, les femmes et les hommes qui managent des équipes, créent des entreprises… peuvent transmette des valeurs fortes. Témoigner, c’est partager la vie et l’émotion. Avec eux, on est dans le vrai, dans la confrontation directe avec la réalité. D’un côté, on a la force du recul, de l’autre l’expression du vrai.
Bertrand Piccard - médecin, explorateur et conférencier suisse : "changer d'altitude"
3. Chercher des personnalités célèbres ou des inconnus ?
La question de la notoriété du speaker est évidemment importante. La célébrité attire du monde, évidemment, mais son propos n’est pas plus pointu qu’une personnalité moins connue qui, il faut le dire, cherchera à davantage tenir une position moins consensuelle. La star joue sur sa notoriété, l’inconnu sur son travail. L’idéal est bien évidemment quand une star écoute, note, met en perspective et cherche à prendre comme base la réalité de l’entreprise qu’il visite. Ça reste rare… Un bon point pour les coachs d’équipe sportive professionnelle qui, souvent, sont moins connus que les sportifs qu’ils encadrent, mais ont un témoignage sur le management, par exemple, qui résonne dans le milieu de l’entreprise.
4. Préparer ou faire confiance ?
Il faut toujours préparer. Un des critères du choix doit justement être la disponibilité du speaker pour la préparation. C’est le principal défaut aujourd’hui de beaucoup de speakers : ils arrivent sur l’événement, sûr de leur savoir, de leur propos, de leur réflexion et ne cherchent pas à entrer en relation préalablement avec l’audience. Les pires ont même quelque chose à vendre et passent la moitié de leur intervention à promouvoir leurs services ou leurs produits. Ceux qui ont écrit un livre, par exemple, doivent être particulièrement « surveillés » pour qu’ils évitent une simple lecture de leur ouvrage. Prendre du temps en amont est une nécessité pour réduire les risques de dérapages.
5. S’inspirer d’un format keynote ou plus collaboratif ?
Un conférencier n’est pas forcément dans le dialogue. Est-ce gênant qu’il vienne transmettre sa bonne parole sans entrer dans une conversion avec les participants ? Pas forcément. Les audiences aiment aussi être dans le rôle confortable du spectateur. De fait, un speaker est là au minimum pour partager ses connaissances et/ou ses expériences. Et on aime les écouter sagement. En revanche, ceux qui partent une fois leur speech effectué créent assurément de la frustration. D’où l’idée de systématiquement prévoir une série de questions-réponses à l’issue de la présentation. Un bon speaker est aussi celui qui, lors de cette séquence, cherche, non pas à imposer sa science, mais à construire un dialogue respectueux avec son audience.
Au final, dans l’absolu, il n’y a pas de mauvais speaker. Il n’y a que des intervenants qui ne sont pas adaptés au public, aux enjeux ou au contexte. Ces trois derniers critères sont importants et doivent aussi guider le choix d’un ou de speakers. Bien poser ces critères, c’est avoir fait la moitié du chemin. Et puis, on peut aussi faire confiance à son intuition… sans tenir compte des conseils !
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