La Suisse, en particulier sa partie romande, a vu débuter l’industrie horlogère. Il y a presque cinq siècles… Autant dire que le pays maîtrise l’art des instruments qui mesurent le temps. D’ailleurs, avec la reprise post-crise sanitaire, l’horlogerie suisse atteint des sommets et les exportations ne se sont jamais aussi bien portées, dépassant même le record de 2014. C’est dans ce contexte favorable et particulier qu’exerce Initium, un ambassadeur de l’horlogerie mécanique suisse pas tout-à-fait comme les autres.

Une version « Do it yourself » de l’horlogerie

Imaginé par trois amis dans le cadre d’un cours de Master en entrepreneuriat et créé en 2015, Initium permet à tout le monde de créer et de monter sa montre suisse. « En quelques heures ou en une journée, avec l’aide d’un horloger professionnel, vous assemblez votre propre montre. Tout le monde peut le faire, qu’on ait 7 ou 93 ans » raconte Mathieu Gigandet, Cofondateur et Directeur d’Initium, lors de la Suisse Learning Expedition à Genève. Cette version « Do it yourself » de l’horlogerie a déjà permis à plus de 3000 personnes de repartir avec leur montre. Dont plusieurs groupes, ravis de trouver là une animation originale, inédite, ancrée dans l’histoire du territoire, de laquelle on ressort plus intelligent. L’activité proposée par Initium coche toutes les cases pour satisfaire les objectifs des organisateurs de séminaires et d’événements en quête de moments de détente pertinents entre les temps de travail.

Une valeur émotionnelle forte

Quand on sait la précision qu’il faut développer pour assembler une montre, on peut être étonné que cette activité soit ouverte à tous. « Il n’y a pas besoin de connaissance spécifique, précise Mathieu Gigandet. Les personnes qui se lancent dans cet exercice s’initient sur le premier mouvement, donc le plus simple, que les horlogers utilisent dans leur formation ». N’oublions pas que certaines montres mécaniques peuvent nécessiter plusieurs mois pour être assemblées. Si ça relativise le travail à effectuer pour fabriquer sa propre montre dans les ateliers d’Initium, il n’en faut pas moins de la concentration, de la précision et de l’engagement pour réussir l’exercice. « La montre que l’on assemble soi-même a une valeur émotionnelle propre à chacun. On crée sa propre histoire. Tous les participants sont fiers d’avoir vécu cette expérience et de répartir avec leur propre montre au poignet » se réjouit Mathieu Gigandet.

L’horloger, le cœur de l’activité

Au cœur du dispositif et du succès d’Initium, il y a l’horloger qui accompagne les novices. « Il est le point central de l’activité, explique le directeur d’Initium. En plus d’être compétent et d’avoir de l’expérience, il doit avoir du charisme, des anecdotes à raconter sur l’histoire, la technique ou les manufactures, et aussi une envie de partager son art. Nous avons recherché ce type de profils. Le métier d’horloger est un métier de passionné. Ceux que nous avons choisis sont donc ravis d’avoir cet échange direct avec les clients. Ce contact leur apporte une valeur ajoutée toute personnelle ». La transmission d’une passion est au centre de cette activité et tout prend sens pour les horlogers comme les participants.

3 ateliers à Génève, près de Zurich et dans le Jura

Si les équipes d’Initium peuvent se déplacer, les trois ateliers de Genève, Noirmont dans le Jura ou Gebertigen près de Zurich permettent une expérience totale. La fabrication de la montre peut être couplé avec un repas en compagnie des maîtres horlogers dans les plus grands restaurants locaux, histoire de poursuivre l’expérience. Par ailleurs, l’aventure d’Initium peut se dérouler chez soi, grâce au kit d’assemblage de montre qui contient tous les composants et les outils. Enfin, l’entreprise travaille à la réalisation d’un configurateur qui permettra à chacun de choisir parmi un vaste assortiment de composants. Bref, Initium poursuit son chemin à la gloire de l’horlogerie suisse et de la transmission de la passion des montres.

Si vous voulez revoir l'intervention de Matthieu Gigandet lors de la Suisse Learning Expedition en avril 2021, c'est par ici