En 1946, Gottlieb Duttweiler, fondateur de Migros, la plus grande coopérative suisse du secteur de la grande distribution, cède son domaine de Rüschlikon situé à 10 km au sud de Zürich, à une fondation. Son idée : créer un laboratoire d’idées sur les questions socio-économiques. Il pose la première pierre en 1962, mais, malheureusement, il décède avant l’ouverture du lieu qui porte désormais son nom : le Gottlieb Duttweiler Institute, connu avec l’acronyme GDI. « L’esprit du fondateur est toujours présent, raconte Laura de Wolf, Directrice des conférences et des projets internationaux. Le GDI est encore aujourd’hui un think tank, le plus ancien de Suisse, dédié aux questions liées à la consommation, l’économie et la société, ainsi qu’un lieu événementiel haut de gamme qui accueille plus de 200 opérations par an ».

Situation idéale et contenus inspirants

Gottlieb Duttweiler a eu beaucoup d’intuition. Car, presque 60 ans après sa création, le GDI correspond aujourd’hui aux lieux plébiscités par les organisateurs d’événements. D’abord par sa situation, comme l’explique Laura de Wolf : « Le GDI est un peu en retrait de la ville, dans un parc arboré, avec une vue imprenable sur le lac de Zürich. Le lieu est déjà différent par l’ambiance de calme qui y règne. Mais il reste évidemment très accessible grâce aux transports publics depuis le centre de Zürich, et à seulement 40 min de l’aéroport international ». À côté de cette situation idéale pour le travail et la réflexion, à côté des 11 salles équipées, à la lumière du jour, qui peuvent accueillir jusqu’à 300 personnes, à côté d’une gastronomie de haut niveau et locale, c’est un lieu qui produit surtout des contenus inspirants. « Notre think tank et les chercheurs associés nous permettent d’être souvent consultés pour accompagner le contenu d’un séminaire ou d’un événement ».

Les scenarii d’avenir intéressent les entreprises

« Les scenarii sur l’avenir du commerce, de la santé, du bien-être et d’autres secteurs de l’économie et de la consommation sont évidemment très demandés, remarque Laura de Wolf. Tout ce qui touche ‘’aux futurs possibles’’ intéresse les entreprises. Nous mettons souvent à disposition des speakers qui peuvent s’appuyer sur leurs travaux et les études que nous publions ». Pour mieux se préparer, se structurer, s’organiser, les entreprises, leurs managers et leurs collaborateurs ont besoin de se projeter, de se nourrir de la connaissance d’observateurs, de chercheurs des secteurs sur lesquelles elles agissent. Pour mieux décider. Les lieux comme le GDI, dont l’offre couvre toute l’infrastructure nécessaire à la réunion ou l’événement, mais aussi le travail au long cours sur les sujets socio-économiques sont rares. Le GDI n’a pas beaucoup de demandes provenant de France. Gageons que c’est surtout par ignorance…

La Bibliothèque, une des 11 salles de réunion à disposition au GDI