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Conseils d’experts pour séminaires et événements inspirés… en Suisse !

Conseils d’experts pour séminaires et événements inspirés… en Suisse !

26 juin 2020 2016 vues
Sébastien Tondeur, MCI Group : « 100% de nos métiers vont changer »

Sébastien Tondeur, MCI Group : « 100% de nos métiers vont changer »

Présente dans 31 pays via 61 bureaux, l’agence événementielle MCI Group, d’origine suisse, fait face à la crise sur tous les continents où elle est présente. Sébastien Tondeur, son CEO, témoigne.

 

Pour faire face à la crise, quelles décisions avez-vous prises ?

En premier lieu, nous avons géré notre entreprise au mieux et pris des décisions pour limiter la casse et faire que le rapport revenus/dépenses ne soit pas trop défavorable. Puis, nous nous sommes très vite projetés vers 2021 et nous nous sommes interrogés sur la meilleure organisation à mettre en place pour livrer nos clients. Il est inévitable que la composante digitale des événements va se développer, mais que le travail de production nécessaire est moins important que pour un événement physique. Donc nous nous adaptons. Notre présence à l’internationale a été, jusque récemment, un atout car, quand un marché était freiné, le développement d’un autre compensait. Or cette crise est forte partout dans le monde quasiment au même moment. Il n’y a pas de solution miracle et la gestion de l’entreprise reste compliquée.

 

En quoi la période que nous traversons vient interroger votre offre et votre métier ?

MCI a commencé un pivot digital il y a plusieurs années déjà. Nous avons intégré, il y a plus de 10 ans, des compétences audiovisuelles et techniques, ce qui nous permet de bien comprendre les enjeux techniques liés au digital. Cette équipe compte déjà plus de 100 personnes. Nous avons également développé une team de plus de 60 personnes dédiées au contenu, à l’insight et la capture de data. Enfin, dans un souci d’innovation, nous avons formé nos équipes au design thinking. Les compétences de planning stratégique au sein de nos bureaux se sont donc développées. Cette fonction ne fait pas de différence entre le physique et le digital, mais identifie comment une opportunité ou un challenge client peut être résolu en utilisant tous les outils à notre disposition, quels qu’ils soient. Avec le CoVid-19, nous sommes convaincus que les voyages internationaux, voire nationaux, vont diminuer. Les moyens d’engager son audience vont être repensés et intégrés, je l’ai déjà dit, une réflexion davantage digital first.

 

Quelles initiatives observez-vous actuellement, dans cette période chahutée, qui semblent ouvrir des perspectives et qui vous rendent optimiste ?

Dans un premier temps, avec nos clients, nous avons géré les urgences. L’urgence d’annuler, de reporter des dates d’événement ou l’urgence de trouver une alternative digitale. Ensuite, on a vécu une phase « do it yourself » où les clients ont expérimenté seuls les nouveaux formats digitaux. Mais désormais les retours sont clairs : l’événementiel, online ou offline, c’est un métier, et on ne peut pas sauter les étapes de planification et de design. De plus, un événement offline ne se construit pas comme un event online. 500 personnes physiquement sur deux jours, c’est peut-être 1000 personnes en audiences digitale sur quinze jours.


©Instagram/mcisuisse "Main dans la main MCI et Dorier préparent le plateau pour une nouvelle diffusion 3, 2, 1…Direct" 

Dans ce qui se passe actuellement, qu’est-ce qui aura un impact sur les événements de demain, sur les modèles, les contenus ou les formats ?

C’est un peu tôt pour le dire, même si on peut d’ores et déjà imaginer quelques tendances qui semblent se dessiner. D’abord, une nouvelle destination a émergé : le cloud ! Il faut le prendre en compte. À côté de Paris, de Madrid ou d’autres territoires, il y a cette nouvelle destination digitale qui prend de plus en plus d’importance et qui entre en concurrence avec les traditionnelles villes d’événements. Ensuite, je pense qu’il y aura, à court terme, une réflexion autour des impacts et des prises de considération plus écoresponsables. La nécessité d’engager ses audiences, quel que soit le support, physique ou digital, sera toujours aussi déterminante. Capter l’attention des publics imposera davantage d’interactivité. J’imagine aussi que les audiences seront plus locales, que les projets seront digital natives et donc, qu’il n’y aura pas de transformation de concepts live en online. Tout cela aura beaucoup de conséquences sur les compétences nécessaires en agence. De nouveaux métiers comme le coaching de speakers par exemple ou le management de projets digitaux vont apparaître. En résumé, 10% de nos métiers vont disparaître et 100% de nos jobs seront différents.


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