9 points d’attention pour un événement digital
« Début mai, pour faire face aux difficultés du secteur événementiel en France comme ailleurs, nous avons décidé de lancer La Page Blanche, une sorte de grande émission live de 8h, réalisée et diffusée en direct sur le web. Le 4 juin, ce sont 1404 personnes qui ont visionné tout ou partie des contenus. Depuis, plus de 400 personnes supplémentaires ont accédé aux replays, toujours disponibles. De cette expérience unique, qui n’a pas du tout vocation à être exemplaire et qui ne constitue pas un modèle, j’essaie de tirer quelques remarques sur les événements en temps de crise sanitaire, qui s’appuient inévitablement sur le digital ».
1. Le choix du direct, pour donner un rendez-vous
Il n’était pas concevable, pour moi, de ne pas donner un rendez-vous précis aux professionnels de l’événementiel, l’audience que nous voulions réunir. Le choix du direct s’est imposé comme un préalable. Il y avait, dès le début, l’idée d’un échange continu, live, de moments collaboratifs entre le studio, d’où nous réalisions, et les webspectateurs, derrière leur écran. Bien sûr, cette option implique des ressources humaines et techniques importantes. Mais je pense que c’est pour cette raison que La Page Blanche est un événement, avant d’être une émission.
La Page Blanche – ©Jean-Claude Guilloux
2. Un comité éditorial, pour prendre de la hauteur
Je crois en la co-création. C’est pour cette raison que j’ai réuni un comité éditorial de 6 journalistes, consultants et décisionnaires, observateurs passionnés du secteur événementiel. On est plus intelligent à plusieurs et on va plus loin. J’ai également fait le choix de ne pas associer, pour déterminer le programme, des acteurs ou des opérateurs du secteur. L’idée était d’avoir une vision globale, la plus générale possible, non partisane, qui puisse s’adresser à l’ensemble de la communauté en même temps.
3. Le contenu et les speakers, pour muscler l’expérience
« Content first » comme disait Bill Gates il y a déjà 25 ans. Les personnalités réunies autour du comité éditorial étaient des professionnels du contenu et le programme qui est sorti de leur réflexion s’est avéré riche et ambitieux, incarné par des speakers aux parcours très diversifiés. Le choix du comité de donner la parole à un auteur, un philosophe, un paléoanthropologue, un comédien, un « creative technologist », un patron d’agence événementielle, un chef de cuisine… - à 25 personnalités très différentes en fait - a multiplié les angles, les points de vue, les expériences.
La Page Blanche Table ronde – ©Jean-Claude Guilloux
4. Le bon rythme, pour capter l’attention
Capter l’attention d’un webspectateur est plus compliqué que d’un participant assis dans une salle. Je ne sais pas si nous avons réussi sur ce point précis, même si nous sommes satisfaits que chacun s’est connecté en moyenne 2h30 sur les 8 heures du direct. Derrière notre écran, chacun a pris l’habitude de souvent faire une autre activité. Les webspectateurs de La Page Blanche n’ont certainement pas dérogé à cet usage ! Maintenant, les 8 heures de direct étaient divisées en 25 séquences différentes. Nous avions la volonté de donner du rythme, avec une grande variété de formats : un billet d’humeur, des tables rondes, des webinars, un dialogue entre deux experts, un atelier d’intelligence collective en visioconférence, des interviews, des pauses musicales… Pour tenter de retenir les audiences le plus longtemps possible.
5. Un ton juste, pour respecter les audiences
La crise est terrible pour les professionnels de l’événementiel. Nous ne voulions pas que La Page Blanche ressemble à une franche rigolade, encore moins à une cérémonie d’enterrement. Trouver le bon ton n’est pas simple. Tout comme le rythme d’ailleurs, le ton juste repose essentiellement sur les animateurs. Le choix de journalistes professionnels, habitués à ce genre d’exercice, curieux, maîtrisant les enjeux du secteur ainsi que les objectifs des séquences était, pour nous, une évidence.
6. La plateforme de gestion de l’événement, pour faciliter l’accès
Rendre simple l’accès au direct était pour nous essentiel. Mais nous souhaitions également que le parcours du participant depuis son inscription, la découverte du programme et des speakers, l’accès aux webinars et aux ateliers participatifs (sous forme de visioconférence), jusqu’aux replays, soit extrêmement simple. D’où notre choix d’utiliser une plateforme de gestion d’événement tout-en-un, facile d’utilisation.
7. La production, pour optimiser l’expérience webspectateur
Tous les arbitrages qui nous ont été donnés de faire en phase de production avaient pour objectif de rendre l’expérience du webspectateur derrière son écran la plus fluide et la plus captivante possible. L’image devait être belle. Beaucoup d’intervenants étaient également derrière leur écran et connectés via leur propre box. Optimiser leur connexion au live et les intégrer à la scénographie ont été effectués dans le but de créer une image propre pour celles et ceux qui étaient derrière leurs écrans.
La Page Blanche – ©Jean-Claude Guilloux
8. La communication et l’infographie, pour séduire les audiences
La communication s’est faite exclusivement sur les réseaux sociaux, en particulier LinkedIn, avec un objectif évident de générer de l’inscription. Les 14 partenaires ont joué le jeu et diffusé massivement, 10 jours avant l’événement, des messages variés, centrés sur des phrases de professionnels qui exprimaient leurs attentes. Pendant le direct, nous avons soigné l’infographie, toujours avec l’idée d’apporter des éléments de compréhension aux webspectateurs.
9. Des professionnels, pour assumer et assurer le direct
Le succès de La Page Blanche repose également sur un casting de professionnels événementiels à la hauteur des enjeux. Réaliser un événement en direct, avec des intervenants à la fois en présentiel et en distanciel, avec un rythme soutenu de contenus, implique simplement les meilleurs à chaque poste. Si le risque zéro n’existe pas, s’entourer de professionnels aguerris au topage, à la réalisation, à l’infographie, à la vidéo, au son, à la lumière, au streaming… permet de le réduire considérablement. Nous avons aussi travaillé l’accueil de nos speakers, qu’ils se soient déplacés au studio ou restés chez eux. Au total, plus de 100 pros investis ont participé, de près ou de loin, à cette aventure.
Il n’y avait pas, contraintes sanitaires obligent, de public présent sur site. On peut le regretter, mais les circonstances ne nous le permettaient pas. D’ailleurs, sur ce point, une question se pose : les façons de dynamiser au même moment des contenus identiques vers des audiences présentes sur site et à distance sont-elles compatibles ? Je n’en suis pas sûr…
Nous avons qualifié La Page Blanche de live stream participatif. Mais c’est surtout un événement qui s’appuie sur trois forces complémentaires : la force de l’émotion du direct, la force du contenu d’un média et la force de captation des audiences que permet le digital.
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