«Personne ne connaît les paroles du Cantique suisse ? Alors changeons-le» - c’est de ce constat qu’est parti une initiative typiquement suisse il y a 2 ans. Dans son interview dans Migrosmagazine.ch fin juillet, Jean-Daniel Gerber, l’auteur de l’initiative explique comment il a lancé le concours. 

Promouvoir les valeurs essentielles du pays

La Société Suisse d’Utilité Publique (SUPP), une association, vieille de plus de 200 ans qu’il préside, a porté le projet. Alors que le choix de la musique était libre, les paroles de l’hymne devaient s’inspirer du préambule de la Constitution suisse, un texte ajouté en 1999 qui reprend les valeurs essentielles de la Suisse : la liberté, la démocratie, l’indépendance et la responsabilité envers les générations futures. 

Un succès insoupçonné

Lancé en janvier 2014, 208 projets ont été envoyés (contre seulement une cinquantaine attendus). Même Henri Dès s’y est mis, mais n’a pas été retenu par le jury comme il l’explique au 24heures.ch

Un hymne minimaliste

La version plébiscitée par les internautes reprend la musique actuelle, mais ne comportera qu’une seule strophe, déclinée dans les différentes langues officielles de la Confédération. « Sinon, les gens ne s’en souviennent pas » explique le créateur Werner Widmer, un économiste zurichois qui se dit patriote, mais fustige le nationalisme. Dans une interview donné au Temps, il revient sur sa motivation de participer au concours. 

Le peuple a choisi, qu’en dit le gouvernement ?

Ce nouvel hymne plébiscité le 12 septembre dernier n’est pas encore officiel. Seuls le gouvernement et le Parlement peuvent en effet lancer une initiative parlementaire pour conduire formellement le pays à en changer. Et ça risque de prendre encore un peu de temps... démocratie directe oblige ! A suivre donc.

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