Quel est votre rôle au sein du Réseau des parcs suisses ?

Dans l’équipe, nous sommes deux collaboratrices à coordonner le programme « Corporate Volunteering ». Nous faisons donc le lien entre les demandes des entreprises et les besoins des parcs. Sur les 20 parcs suisses (un parc national, 17 parcs naturels régionaux et 2 parcs naturels périurbains), 11 ont choisi de faire partie du programme et ont décidé d’accueillir des groupes dans le cadre de leurs missions.

Concrètement, comment fonctionne le Volontariat d’Entreprise ?

La coordination « Corporate Volunteering » est le point central de contact pour les entreprises. Elle est chargée, entre autres, de la qualité, du marketing et des conseils autour de l’offre. Les entreprises nous contactent et nous demandent de participer à une action de volontariat. Nous écoutons leurs demandes et les conseillons sur le parc et l’activité les plus adaptés pour elles. Les parcs connaissent leurs besoins de travail spécifiques et prioritaires et proposent des activités qui favorisent le développement de la nature et du paysage de leur région. L’activité envisagée dépend de beaucoup de paramètres : la situation géographique, la saison, l’altitude… Une fois que le site et l’activité sont définis, nous transmettons les informations clés aux responsables du groupe de l’entreprise. Ces derniers nous envoient ensuite à leur tour leurs informations utiles à transmettre aux responsables du parc.

 Volontariat au Jurapark Aargau (No2 sur la carte) 

Quelles sont les activités ouvertes au Volontariat en Entreprise dans les parcs ?

Les activités sont très variées. Un groupe peut débroussailler, un autre entretenir des haies, construire des petites structures pour des insectes ou des amphibiens, tailler des arbres… Les actions concernent avant tout la nature et le paysage. Toutes les activités sont manuelles et ne nécessitent pas d’expertise particulière. Bien sûr, elles sont toujours encadrées et sont l’occasion d’une sensibilisation par les accompagnants qualifiés, de la réalité et des spécificités du parc en question, que ce soit à propos des animaux, des plantes ou de la biodiversité. Pour un groupe, la valeur de l’activité réside aussi dans les échanges avec les collaborateurs locaux qui encadrent, et dans les explications données autour de l’écosystème naturel du territoire.

Quel est le format privilégié ?

En général, une activité dure toute une journée, mais on peut aussi travailler deux jours consécutifs. Le format permet au parc de proposer un déjeuner, un encas ou encore un apéritif à base de produits de proximité ou cuisinés par des partenaires des parcs. Ces moments-là sont aussi l’occasion d’un partage qui a beaucoup de valeur. Pour les parcs, un nombre entre 10 et 30 participants par groupe est idéal, mais la limite peut varier d’un parc à l’autre. Nous organisons la journée à prix coûtant : il faut compter environ 115 CHF (119,50 €) par personne pour un groupe de 30 personnes.

 Repas de midi à l'alpage ©Aline Oertli

Que retiennent les participants ?

Qu’ils ont passé un excellent moment ! Ça reste une journée de travail, certes, mais qui se déroule dans un cadre qui sort de l’ordinaire. Cette forme de team building permet non seulement de découvrir des paysages et de les améliorer, mais aussi de voir ses collègues comme on ne les ont jamais vus ! Puis, il y a la satisfaction d’avoir été utile et de savoir pourquoi on est fatigué à la fin de la journée. Quand on vient faire une action dans un de nos parcs participants, on peut avoir ses chaussures et son pantalon pleins de boue ! Et ce n’est pas grave !

Une activité a-t-elle particulièrement votre préférence ?

La restructuration des murs de pierres sèches est une activité que je trouve très originale, parce qu’on voit concrètement les résultats des efforts consentis sur un projet qui avance !

 Restructuration de mur de pierres sèches ©Marion Sinniger