Alan Roura, navigateur professionnel suisse : « J’aime ne plus voir la terre »
Comment passe-t-on du lac Léman aux mers australes, de la bise noire aux quarantièmes rugissants ou les cinquantièmes hurlants, d’un Optimist à un monocoque de 60 pieds (18,28 m) capable d’affronter les vagues de grande hauteur ? La réponse, c’est l’histoire du navigateur Alan Roura, jeune genevois devenu skipper professionnel. « Et c’est une longue histoire… » décrit-il. Alan Roura est entré par la grande porte dans le monde fermé des aventuriers des mers. Depuis qu’il foule les océans du globe en compétition, il en a étonné plus d’un : plus jeune concurrent à avoir pris le départ et terminé un Vendée Globe (en 2016-2017, à 23 ans) et recordman de la traversée de l’Atlantique nord en solitaire sur La Fabrique, son monocoque de 60 pieds (en 7 jours, 16 heures, 58 minutes et 25 secondes…). À 28 ans.
« J’ai besoin d’être en mer »
Alan Roura, c’est la passion mêlée à l’obstination. Quand il vient témoigner en conclusion de la Suisse Learning Expedition**, en avril dernier, il impose son ton, jeune, franc et très entrepreneurial. Son histoire est une suite d’aventures personnelles et professionnelles qui révèlent un destin. Rares sont en effet les Suisses à témoigner d’une volonté farouche de manier le gouvernail et hisser les voiles en haute mer. Et d’en faire leur métier. Il se justifie : « J’ai besoin d’être en mer. J’aime ne plus voir la terre. J’adore être mouillé ». Il faut dire qu’il a les pieds dans l’eau depuis tout petit. Quand il a 2 ans, la famille Roura emménage dans un bateau, sur le Lac Léman. À 8 ans, il part pour un tour du monde familial. Le voyage durera 11 ans… « L’envie du large est forcément arrivée ».
« Je reste une grande gueule ! »
Pour s’épanouir dans son sport, il a élu domicile à Lorient. La ville bretonne a le cœur qui bat pour la course au large. Comme lui. « J’ai trouvé un équilibre à habiter en Bretagne. Je ne pourrais plus vivre à Genève, même si je me sens profondément genevois » raconte-t-il. Alors que reste-t-il de genevois en lui ? « Mon caractère ! Je suis et reste une grande gueule ! » confie-t-il. Pour s’imposer dans le milieu des marins de haute mer, quand on vient d’un pays sans littoral, ce n’est pas inutile… Mais il sait où sont ses racines et se souvient : « J’aime me balader dans la ville. Je prends aussi beaucoup de plaisir à être sur le lac et la regarder de l’extérieur… »
Extrait de la séquence "Debrief et Clap de fin" Suisse Learning Expedition à Genève 15 mars 2021 ©Genève Tourisme & Congrès
« Une victoire dans le Vendée Globe 2023-2024 »
Les quatre thèmes qui fondent l’événementiel de demain et qui ont été développés par la Suisse Learning Expedition trouvent une résonance parfaite en Alan Roura. La culture, le plaisir, l’innovation et le dialogue sont, pour lui aussi, gages de réussite. « Tout cela doit m’amener à une victoire dans le Vendée Globe 2023-2024 » ambitionne-t-il. Il serait alors le premier Suisse, mais surtout le premier étranger, à s’imposer dans la reine et la plus difficile des courses au large. Pour cela, il cherche des sponsors pour construire un bateau et se préparer. La Fabrique, producteur suisse de biscuits sucrés et salés, à qui il doit une partie de son parcours réussi de navigateur, change de stratégie. Avis aux amateurs !
**Pour visionner l'intervention d'Alan Roura dans le ""Debrief et Clap de fin" du 15 avril 2021 à Genève, cliquez ici
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