Vincent Saint-Dizier, Musée Olympique : « Quand s’ouvre une année olympique, l’intérêt pour le musée augmente. »
2023 marque une année importante pour le Musée Olympique…
Effectivement, nous fêtons en 2023 les 30 ans du Musée Olympique et les 10 ans des travaux qui ont l’ont transformé. Personnellement, je suis arrivé il y a également 10 ans, au moment où les grands changements liés à la rénovation étaient enfin effectifs : un parcours de visite repensé, avec des expériences plus interactives et plus immersives, des extérieurs refaits avec une mise en valeur de la vue sur le lac et les Alpes et une augmentation des espaces réceptifs. Rappelons que le Musée Olympique est un musée privé, qui appartient au CIO, le Comité international Olympique, et qu’à ce titre, la croissance des espaces dédiés à l’accueil d’événements corporate avait pour objectifs de générer des revenus complémentaires aux entrées et d’attirer une clientèle différente.
Vue depuis le musée ©CIO
Ces objectifs ont-ils été atteints ?
Oui, et même dépassés ! Nous recevons une clientèle très variée, depuis les entreprises de Lausanne et de la région, jusqu’aux groupes internationaux qui ont des intérêts en Suisse ou qui ont choisi Lausanne comme destination pour leur séminaire ou pour leur événement. Nous possédons des espaces qui peuvent se connecter pour accueillir jusqu’à 200 personnes en réunion, en particulier grâce à notre confortable auditorium parfaitement équipé, jusqu’à 430 personnes en repas assis avec vue sur le lac et jusqu’à 1000 personnes en cocktail. Dans ces conditions, tout est possible au Musée Olympique, sauf venir avec son propre traiteur. En fait, nous sommes en autonomie quasi totale, à l’instar d’un petit d’un centre de congrès ou d’un hôtel structuré en accueil de séminaires et d’événements. Au total, nous accueillons 500 événements corporate par an.
Quels types d’événements accueillez-vous ?
Nous accueillons des formats d’événements très différents. Je pense à cette clinique privée lausannoise qui a organisé une « staff party » avec une énergie incroyable. Je pense à l’événement IFForum (International Federation Forum) de SportAccord qui revient en novembre 2023 au Musée après une édition 2022 qui s’est parfaitement passée. Cet événement est l’occasion pour les équipes du musée de transformer la scénographie des espaces pour répondre au cahier des charges et accueillir 400 personnes par jour sur trois jours. Je pense enfin aux événements du CIO, en particulier quand le Président accueille des hôtes de marque. Nous savons aussi gérer les enjeux protocolaires.
Auditorium ©CIO
Quelles tendances observez-vous chez les organisateurs d’événements ?
La réservation de plus en plus tardive des clients est le changement de comportement le plus marquant. Le « last minute » devient une habitude. Par exemple, une soirée de fin d’année se réservait avant d’une année sur l’autre. Aujourd’hui, l’entreprise confirme sa venue trois voire deux mois avant. C’est très tard. La deuxième tendance est marquée par la nouvelle conscience écologique qui se traduit par la volonté de faire davantage en proximité, avec, par exemple, une restauration en circuit court, des produits et des vins locaux… Le virage a clairement été pris depuis la Covid. Enfin, les clients aujourd’hui demandent une prestation sur mesure. Ils composent eux-mêmes leur événement et les éventuels packages sont de moins en moins demandés. Évidemment, nous nous adaptons constamment à ces nouveaux besoins, quitte à faire évoluer notre façon de travailler.
Les entreprises françaises constituent-elles une part importante de votre clientèle ?
5 à 10% de nos événements accueillis proviennent d’entreprises françaises, soit une trentaine par an. Depuis la crise sanitaire et aussi dans la perspective des Jeux Olympiques à Paris en 2024, nous notons un regain de la demande venant de France. Par exemple, des sponsors sont venus à Lausanne pour immerger leurs équipes ou leurs clients dans l’ambiance olympique. La clientèle individuelle française, qu’elle vienne en famille ou en voyages scolaires, est également en hausse. On s’attend à plus de monde en 2024, mais aussi en 2025. Clairement, quand s’ouvre une année olympique dans une ville et un pays, l’intérêt pour le Musée Olympique augmente. D’autant plus que, l’année prochaine, comme à chaque édition des Jeux Olympiques, nous inaugurerons une exposition temporaire sur la ville hôte. Paris sera donc à l’honneur.
Quelle est votre priorité sur le segment Mice ?
Poursuivre nos investissements audiovisuels pour accompagner nos clients dans leur nouvelle volonté d’organiser des événements hybrides. L’hybride devient la règle. Que l’événement soit retransmis online, que les contenus soient enregistrés, que nos clients envisagent une app dédiée…, nous nous devons d’être opérationnels sur ces sujets. Pour des raisons budgétaires et écologiques, il y a clairement moins d’événements en présentiel et moins de monde sur les événements, même si le Musée Olympique n’est pas trop touché par cette tendance, compte tenu de sa jauge limitée et du fait que, sur la partie banquet, les organisateurs privilégient le présentiel. Mais la tendance est claire : il faut de bonnes et vraies raisons pour se réunir. Et ça nous convient bien !
Ces articles pourraient vous intéresser également
Le Suisse Convention Bureau vous conseille gratuitement dans l'élaboration de vos projets de congrès, séminaires & incentives en Suisse.
• Télécharger notre livre blanc sur les chefs de projets dans l'événementiel
• Télécharger notre livre blanc sur les séminaires de direction
• Consulter la série de nos webinaires