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28 oct. 2020 334 vues
Gilles Dind, Suisse Tourisme : « Cet été, les Français avaient besoin de changer d’air ! »

Gilles Dind, Suisse Tourisme : « Cet été, les Français avaient besoin de changer d’air ! »

Pour les professionnels suisses du tourisme, l’éclaircie estivale est venue des Français qui se sont davantage déplacés vers la Suisse. Gilles Dind, responsable de l’Europe de l’Ouest à Suisse Tourisme, fait le point.

Quelle est la situation globale du tourisme suisse ?

C’est un secret pour personne, la situation est extrêmement compliquée. L’obligation de quarantaine mise en place actuellement à l’arrivée pour de nombreux pays ralentit considérablement la venue d’étrangers. Le tourisme suisse dépend beaucoup des visiteurs provenant d’Amérique et d’Asie, ceux-là mêmes qui ont totalement disparu depuis mars. Les touristes européens sont eux aussi très importants et ils se sont pour certains bien comportés cet été. Mais la saison a été sauvée par le tourisme domestique. Les Suisses ont joué le jeu. Dans ce contexte peu reluisant, les villes souffrent encore davantage, car le tourisme d’affaires est totalement absent.

 

Dans cette situation morose, un rayon de soleil est pourtant venu vous réjouir cet été…


Interlaken, ville prisée par les Français en été 2020 

Effectivement, la petite éclaircie estivale est venue de France. Au mois d’août 2020, nous affichons une hausse de 8,9% de nuitées hôtelières réservées par des Français, par rapport à 2019. Impressionnant ! La France est le seul pays en hausse entre 2019 et 2020. Les Français ne sont pas les premiers en nombre de séjours, un classement dominé par les Allemands, mais ces derniers sont moins venus que l’année dernière. Interlaken, par exemple, une ville suisse touristique par excellence, a vu le nombre des nuitées réservées par des Français passer de 1000 à 3500. Preuve que les Français sont vraiment venus faire du tourisme, pas visiter leur famille !

Comment l’expliquez-vous ?

Sans en prévoir l’ampleur, nous avons senti dès la mi-juin que l’été pourrait être bon du côté des Français, dès l’instant où la pression du virus serait moins forte. Nous savions que les Français avaient besoin de changer d’air après le confinement, sans pour autant aller vers des destinations traditionnellement saturées comme la Côte d’Azur ou la Bretagne. Nous avons alors maintenu nos campagnes de promotion. Mieux, nous les avons augmentées, preuve que nous nous doutions de quelque chose. Et le pari a réussi. Par ailleurs, en période de crise sanitaire, la Suisse bénéficie d’un système de santé fiable, qui a pu rassurer les touristes français. Enfin, les risques liés à la crise sanitaire ne donnent pas tellement envie de prendre les transports publics et de faire de longs trajets en avion ou en train, en plus avec la nécessité de porter un masque. La Suisse a l’avantage d’être évidemment proche de la France et accessible en voiture. C’est pour cette raison que la région lyonnaise ou l’Alsace ont performé.
 

La bonne nouvelle s’est-elle prolongée depuis la rentrée ?

Nous n’avons pas encore les chiffres, mais nous ne nous attendons pas à d’excellents résultats. Le soufflé est retombé. La deuxième vague condamne toute évolution positive…
 

Comment envisagez-vous demain ?

Nous allons continuer de nous focaliser sur les pays proches. Nous espérons que la solution des tests rapides au départ des voyageurs, dans les aéroports par exemple, nous fasse très vite sortir de la logique de quarantaine qui tue le tourisme. Mais 2021 sera, à n’en pas douter, très compliquée. Nous espérons cependant une reprise progressive des touristes européens dès 2021 et un retour significatif des visiteurs plus lointains en 2022. Nous faisons ces prévisions avec le niveau de connaissances que nous avons actuellement, tout en sachant qu’il peut changer rapidement, en fonction de l’évolution de la situation. À court terme, notre salut réside donc dans les visiteurs suisses et les pays proches. Car je ne suis pas sûr que les touristes acceptent de passer plusieurs heures dans un avion, a fortiori avec un masque obligatoire. Les destinations de proximité seront certainement privilégiées.
 

Qu’en est-il des événements et rencontres professionnelles ?

Nous ne recevrons probablement plus autant de séminaires et d’événements qu’auparavant. Les nouvelles technologies ont fait évoluer radicalement la façon dont nous nous rassemblons, même si cette façon de faire n’est pas toujours très agréable. Les villes et les hôtels vont devoir partiellement se réinventer, et accentuer leur promotion sur le tourisme de loisir. Une ville comme Genève, par exemple, connue pour ses organisations internationales, ses événements multinationaux et qui vit principalement de cela, devra réfléchir à davantage séduire la clientèle particulière. Leur stratégie va d’ailleurs dans ce sens depuis quelques années. Ceci dit, la Suisse possède des atouts à faire valoir auprès des organisateurs, à commencer par la qualité de son offre. La fiabilité de son système de santé et son côté safe sont aussi des avantages en cette période troublée. Comme nous ne pourrons certainement jamais nous différencier par le prix, notre stratégie devra encore et toujours se focaliser sur la très haute qualité de l’offre, sa diversité et la proximité d’une nature préservée.


Zoug ©Suisse Tourisme / Jan Geerk 


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