
Pascale Le Borgne, directrice de projets : « La Suisse reste encore pour la France un voisin méconnu. »
Quels liens personnels et professionnels entretenez-vous avec la Suisse ?
J’adore la Suisse à titre personnel. C’est un pays magnifique, dont la beauté s’appuie évidemment sur ses lacs, ses montagnes et sa nature. Il y a toujours une activité à faire, on y mange bien, les vins sont excellents et les gens sont vraiment gentils. Tous ces aspects positifs lui confèrent une qualité de vie tout à fait agréable. À titre professionnel, j’ai commencé par connaître la Suisse, et en particulier Genève, dans le cadre de congrès pharmaceutiques. Sinon, je n’ai organisé que quelques événements dans le pays. J’ai souvent émis l’idée d’aller en Suisse pour un séminaire, un incentive ou autre, mais ces idées ont très peu été suivies des faits malgré la qualité de services reconnue des professionnels locaux.
Pour quelles raisons d’après vous ?
Je pense que les organisateurs d’événements et les clients français avaient tendance à penser que la Suisse ressemblait beaucoup trop à la France et que le pays ne ferait donc pas rêver les participants. Ce pays, pourtant très différent de la France, reste encore un voisin méconnu pour nous. Mais cette opinion commence à évoluer depuis la crise sanitaire, depuis que les entreprises cherchent des destinations moins lointaines pour leurs événements. Genève, Lausanne ou Zurich restent des villes très accessibles, en particulier en train, d’où qu’on vienne en Europe, à commencer par Paris. Et puis, il faut le dire, le Suisse Convention Bureau, en particulier en France, est toujours très actif dans la promotion du territoire. Et nous pouvons être très bien accompagnés dès que nous avons un projet.
Lausanne
Quel est le dernier événement que vous avez organisé en Suisse ?
Début décembre 2024, un voyage de récompense pour une cinquantaine de personnes pour le compte de l’agence D-Calé pendant un week-end de trois jours et deux nuits autour de Lausanne. Lors de l’appel d’offres, nous avons préconisé la Suisse en destination challenger, le client demandant de travailler une première destination qu’il imposait à toutes les agences en compétition. Et le projet que nous avons développé en Suisse s’est révélé être le projet vainqueur. Malheureusement, ce qui nous avait fait gagner n’a pas pu avoir lieu…
Que s’est-il passé ?
Trois jours avant l’événement, nous avons dû revoir entièrement la journée phare du voyage et la soirée de gala qui ont dû être annulés en raison de conditions météorologiques. Nous devions privatiser les infrastructures du Glacier 3000. Mais tout accès était fermé en prévision d’une violente tempête de vent sur le sommet. Ce sont les aléas de la montagne. Le risque était assumé, d’autant plus que c’est un phénomène peu fréquent ! Nos clients étaient évidemment déçus de ne pas profiter de cette journée et soirée privatisée à 3000 mètres d’altitude, d’autant que c’était précisément cette proposition qui avait convaincu les décisionnaires d’opter pour la Suisse…
Restaurant Botta, Glacier 3000
Comment avez-vous réagi ?
Nous avons dû reconstruire un programme attrayant en un laps de temps très court. Les stations de ski n’étant pas encore ouvertes à l’époque du voyage, les autres options de goûter la montagne et la neige ne se sont pas révélées être pertinentes en dehors de notre première idée. Alors en plus de la visite prévue de la Chocolaterie Cailler avant son ouverture au public, nous avons déjeuné à Gruyère. Puis les participants ont eu l’occasion de visiter Chaplin’s World et de découvrir le Marché de Noël de Montreux, son vin chaud et sa grande roue, hélas sous la pluie battante. La journée s’est terminée par un beau diner et une soirée avec DJ au Grand Hôtel Suisse Majestic de Montreux. Au final, tous les invités ont passé un très bon moment.
Avez-vous bénéficié de l’aide de professionnels suisses dans votre recherche de solutions rapides ?
Oui, assurément ! Nous avons tout fait en direct avec les prestataires locaux, aidées par les équipes de Lausanne Tourisme et de l’Office de Tourisme de Montreux qui se sont mises en quatre pour trouver avec nous les bonnes solutions. Les professionnels du territoire ont été très compréhensifs et très flexibles.
Chaplin's World, Vevey
D’après votre expérience, quels sont les éléments différenciants de la Suisse ?
Ce qui fait la différence, c’est d’abord de pouvoir accéder à la Suisse par le train qui est à la fois un levier économique pour le contenu d’un projet et un gage de respect de l’environnement. En effet, si l’on réserve très tôt, l’enveloppe dédiée au transport est forcément moins élevée que pour un voyage en avion, ce qui permet de renforcer la qualité et les prestations du programme proposé. La Suisse a la culture du train, les déplacements sont facilités et on peut privatiser des trains historiques exceptionnels.
Sinon, les infrastructures – hôtellerie variée, restauration en circuit court, activités diverses… – sont vraiment de qualité et de plus en plus tournées vers l’écoresponsabilité. De plus, les sites tels que le Musée Olympique, Chaplin’s World ou encore la Chocolaterie Cailler, sont plus que des musées, ce sont de vraies expériences à vivre. Il y a actuellement une prise de conscience qu’il est possible d’organiser de très beaux événements en Suisse, une destination qui n’est pas encore si connue que ça.
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