L’accélération des transformations dans l’événementiel a brouillé les lignes : attentes des participants, formats, temporalités, usages numériques, rapport au collectif, exigences RSE, montée en puissance des communautés… Pourtant, avant que ces évolutions ne deviennent évidentes, certains organisateurs observaient déjà les premiers frémissements. Leurs interviews, réalisées entre 2020 et 2024, contiennent toutes une part de prescience.
Chacun, dans son contexte, révélait un angle mort ou une micro-tendance… qui, en 2026, s’impose comme un véritable pilier stratégique pour les organisateurs d’événements et de séminaires. 

En cette fin d'année, nous republions leurs témoignages : cinq voix, cinq visions, cinq éclaireurs qui dessinaient l’avenir du secteur sous le hashtag #SuissePionniersEvents2026.

1. L’hybridation, une nouvelle grammaire événementielle

Avec la crise sanitaire, l’hybridation a d’abord été une nécessité. Mais très vite, certains ont compris que cette contrainte devenait une opportunité : repenser les formats, écrire pour deux publics, créer plus d’interactivité, remettre le contenu au centre. Fanny Senez, Event Manager à l’Association internationale des jeunes avocats (AIJA), en était déjà convaincue : une production hybride exige une conception éditoriale plus forte, plus rythmée, plus engageante, mieux pensée pour le participant — sur site comme en ligne. Son interview annonçait le retour durable de formats hybrides, non plus subis, mais stratégiques.
Aujourd’hui, en 2026, l’hybridation n’est plus une option : elle structure les contenus, les durées, l'expérience et même l’économie des événements.

Session hybride au Zurich Marriott Hotel

2. Le besoin d’expériences qui cassent les routines

Élodie Sahin, Responsable des Événements de Gresham Banque Privée, soulignait déjà la nécessité de sortir des habitudes pour re-mobiliser, surprendre et réénergiser les équipes. Dans son cas : passer des destinations “soleil” à la Suisse, offrir d’autres temporalités, d’autres cadres, d’autres émotions. Une volonté assumée de proposer l’exceptionnel pour créer de nouveaux repères et rompre l’usure des formats récurrents.
Cette quête du “hors-routine”, aujourd’hui, est devenue une priorité : les collaborateurs réclament du sens, de la nouveauté, un décor qui change tout. L’ordinaire ne mobilise plus. L’événement doit redevenir rare, distinctif, stimulant.

 Sur le Glacier3000 ©2024 Gresham Banque Privée

3. L’événement, outil de transformation des organisations

Bien avant que ne s’impose l’idée du séminaire-transformateur, Sophie Morel, secrétaire général de Sfpi Group, expliquait comment un événement pouvait devenir un espace de travail collectif, de réflexion stratégique, de décloisonnement et de partage. Son récit montre un basculement majeur : l’événement n’est plus une parenthèse festive, mais un accélérateur de transformation où l’on fabrique du collectif, du sens, de la cohésion.
Cette vision s’est imposée depuis : les dirigeants mobilisent désormais les formats événementiels pour faire bouger les organisations, aligner, connecter, faire évoluer les pratiques et les cultures internes.

150 managers du groupe SFPI, réunis à Davos en janvier 2020

4. L’événementiel au cœur de l’animation des communautés

Bien avant que le terme « animation de communauté » n’envahisse les conférences professionnelles, Bernard Schopfer, directeur de l’agence MaxComm Communication, avait identifié une nouvelle dynamique événementielle : des communautés ultra-ciblées, de quelques centaines de personnes, un contenu de très haut niveau, un lieu unique, une audience engagée et experte... Son intuition : les micro-communautés professionnelles, lorsqu’elles se rassemblent physiquement, sont un puissant moteur d’influence et d’innovation. Aujourd’hui, ce modèle est clairement établi et inspire de nombreux organisateurs à repenser leurs formats autour de la communauté plutôt que du volume.

MTEC 2020 ©MaxComm Communication

5. Donner une place centrale aux jeunes générations

Alors que beaucoup peinaient encore à comprendre leurs attentes, Panos Tzivanidis, Directeur Corporate Events & Services du Comité International Olympique CIO, alertait dès 2021 : l’événementiel doit faire confiance aux jeunes, les intégrer dans les équipes projets, s’inspirer de leurs codes, de leurs usages, de leur maîtrise technologique. Ce n’était pas un propos cosmétique, mais un signal fort : les jeunes sont déjà les architectes des formats de demain. En 2026, travailler sans eux ou sans leurs référentiels n'est plus envisageable.

Ces cinq voix annonçaient une partie de l’avenir de l’événementiel. Elles montrent que les organisateurs que nous interrogeons sont des éclaireurs. Ils repèrent les signaux faibles, expérimentent, innovent, osent sortir des sentiers battus. Et la Suisse offre précisément ce dont les pionniers ont besoin : des personnels et des infrastructures agiles, des destinations qui surprennent, une excellence opérationnelle reconnue, une hospitalité capable d’accompagner les exigences les plus élevées, un professionnalisme qui sécurise l’innovation. En 2026 et après, la Suisse est et sera le territoire naturel des organisateurs avant-gardistes, ceux qui, comme ces cinq interviewés, écrivent déjà l’avenir de l’événementiel.

Retrouvez très prochainement ces 5 voix :

#SuissePionniersEvents2026 #1 - Réinventer l’hybridation pour mieux engager
Fanny Senez, Event Manager à l’Association internationale des jeunes avocats (AIJA)

#SuissePionniersEvents2026 #2 - Chercher l’exceptionnel pour renouveler l’expérience
Élodie Sahin, Responsable des Événements de Gresham Banque Privée

#SuissePionniersEvents2026 #3 - Transformer les organisations par l’événement
Sophie Morel, Secrétaire Générale de Sfpi Group

#SuissePionniersEvents2026 #4 - Animer les communautés avec des formats ciblés
Bernard Schopfer, Directeur de l’Agence MaxComm Communication

#SuissePionniersEvents2026 #5 - Intégrer les jeunes générations pour évoluer
Panos Tzivanidis, Directeur Corporate Events & Services du Comité International Olympique (CIO)