Bâle, séminaire de travail regroupant 20 managers. Pour s’aérer les méninges, le groupe décide de visiter la ville… à travers le street art. Pendant près de deux heures, les participants découvrent plus de 20 mosaïques de l’artiste de rue Invader ainsi que des œuvres d’artistes contemporains comme Stephen Powers, Tika, Simon Berger ou Stefan Marx. La ville se transforme alors en galerie à ciel ouvert. Le guide devient un maître de cérémonie et la déambulation peut s’achever dans l’espace Artstübli, un collectif d’artistes urbains, idéal pour une prise de parole interne ou un simple moment de convivialité.

 Visite guidée de Bâle à travers le street art

L’événementialisation de la traditionnelle visite guidée

La traditionnelle visite guidée d’une ville se modernise. Bâle n’est pas une exception. Cette nouvelle tendance s’illustre aussi à Genève, où certaines balades sont menées par de véritables comédiens qui redonnent vie à des personnages et à des épisodes historiques. Ou, dans une autre veine, avec les Urban Arts Tours à vélo qui plongent les visiteurs dans le monde foisonnant du street art de la ville, tandis que d’autres parcours dévoilent des passages secrets et des lieux insoupçonnés. À Lucerne encore, l’expérience prend d’autres formes, comme une visite gourmande en vélo cargo électrique.

Un levier pour les organisateurs de séminaires et d’événements

Partout en Suisse, les villes jouent désormais la carte de l’originalité. Ce mouvement repose sur trois ressorts principaux : la narration, qui transforme la ville en une histoire à parcourir ; la gamification, qui stimule l’engagement par des énigmes et des défis ; et enfin l’usage de technologies immersives comme la réalité augmentée ou les contenus géolocalisés, qui renforcent l’expérience. Pour un organisateur de séminaire ou de congrès, opter pour une visite événementialisée présente plusieurs avantages. D’abord, elle permet de répondre à l’exigence croissante de responsabilité sociale. Les entreprises veulent que leurs déplacements s’inscrivent dans une interaction respectueuse avec le territoire, plutôt que dans de simples allers-retours entre salle de réunion, hôtel et restaurant. La visite devient ainsi une manière authentique de cocher la case RSE.

 Visite guidée à Genève en mode gamification

Un moment fort dans le programme

Ensuite, ces formats s’avèrent particulièrement efficaces pour servir des objectifs corporate par exemple. Un parcours ludique ou théâtralisé stimule la cohésion d’équipe et favorise la coopération. Pour un comité de direction, la ville peut devenir un cas d’étude grandeur nature autour de thèmes comme l’architecture, l’innovation ou la mobilité. Pour un lancement de produit, les haltes du parcours se transforment en scènes de révélation ou de création de contenus. En bref, la visite guidée n’est plus une parenthèse, mais une véritable séquence de l’événement. Enfin, les organisateurs y trouvent un format flexible et inclusif. Les durées sont ajustables, les parcours peuvent être adaptés en termes d’effort physique, et les guides, essentiels dans ce type de dispositif, sont charismatiques, multilingues et savent embarquer leur audience. En prime, l’expérience est mesurable : des quizz, des feedbacks en direct ou des traces digitales permettent de quantifier l’engagement et de démontrer le retour sur investissement expérientiel.

Un outil puissant pour donner du sens

Choisir une destination pour un événement, ce n’est pas seulement sélectionner une salle de réunion et un hôtel : c’est aussi embrasser la culture du lieu. Les visites guidées événementialisées offrent aujourd’hui un outil puissant pour inscrire une rencontre dans son territoire, créer un souvenir collectif et donner du sens au déplacement. En Suisse, avec des exemples déjà très aboutis à Bâle, Genève, Lucerne ou ailleurs, elles deviennent un levier autant pour les organisateurs en quête de valeur ajoutée que pour les destinations désireuses d’affirmer leur singularité.

 Visite guidée à Lucerne avec une comédienne